Conclusion et modification

L'article 515-3 du Code civil prévoit que « les personnes qui concluent un pacte civil de solidarité en font la déclaration conjointe devant l'officier de l'état civil de la commune dans laquelle elles fixent leur résidence commune ou, en cas d'empêchement grave à la fixation de celle-ci, devant l'officier de l'état civil de la commune où se trouve la résidence de l'une des parties ».  

La circulaire du 10 mai 2017 précise p.5 que « les intéressés n'ont pas besoin de résider déjà ensemble au moment de la déclaration. En revanche, ils doivent déclarer à l’officier de l’état civil l’adresse qui sera la leur dès l’enregistrement du pacte. […] Les partenaires feront la déclaration de leur adresse commune par une attestation sur l’honneur. Aucun autre justificatif n'est à exiger mais l’officier de l’état civil doit appeler l’attention des intéressés sur le fait que toute fausse déclaration est susceptible d’engager leur responsabilité pénale ».

NON. En effet, depuis la loi du 23 mars 2019, l’autorisation préalable du juge des tutelles ou du conseil de famille pour le PACS des personnes sous tutelle est supprimée. L’assistance du tuteur demeure en revanche nécessaire pour la signature de la convention de PACS, ainsi qu’en cas de modification de cette convention.

Outre les pièces habituelles, le partenaire étranger né à l’étranger devra remettre :

  • un extrait d’acte de naissance avec indication de la filiation plurilingue ou traduit par un traducteur assermenté, le cas échéant légalisé ou apostillé, et ayant moins de 6 mois (pas de délai si l’acte émane d’un système d’état civil étranger ne procédant pas à la mise à jour des actes mais production alors d’une attestation de l’ambassade ou du consulat indiquant qu’aucune mise à jour n’est faite) ;
  • un certificat de coutume établi par l’autorité étrangère ou, à défaut, une attestation de l’ambassade ou du consulat qui précise l’âge de la majorité dans le pays, si l’intéressé a ou non la capacité juridique de conclure un contrat et s’il est célibataire ;
  • un document de moins de 3 mois contenant les certificats de non-PACS, de non-inscription au répertoire civil et au répertoire civil annexe remis par le Service central d’état civil (SCEC). 

Pour le reste, l’enregistrement du PACS s’effectue selon les mêmes formalités que pour des partenaires français. Cependant, il faudra en outre adresser un avis de mention au Service central d’état civil à Nantes après l’enregistrement, et faire de même par prudence, au Consulat du pays étranger en France dont le partenaire est ressortissant.

La circulaire du 10 mai 2017 précise que la Commune doit transmettre sans délai un avis de mention :

  • à l'Ambassade ou au Consulat en France du pays dont le partenaire étranger est ressortissant s’il existe avec le pays concerné une convention bilatérale ou multilatérale applicable. A défaut, l’officier d’état civil rappellera à l’intéressé, d’une part, qu’il lui appartient d’effectuer des démarches auprès de l’autorité locale compétente tendant à la reconnaissance du PACS et, d’autre part, que cette décision pourrait ne pas être reconnue par les autorités locales ;
  • au Service central d’état civil. L’avis-type de mention se trouve dans la circulaire, en fiche 5.

Dissolution

L’article 515-7 du Code civil dispose que « Le pacte civil de solidarité se dissout par la mort de l'un des partenaires ou par le mariage des partenaires ou de l'un d'eux. En ce cas, la dissolution prend effet à la date de l'événement ».

L’officier de l’état civil qui marie des partenaires pacsés ne peut en aucun cas exiger d’eux qu’ils procèdent à la dissolution préalable du PACS.

Après avoir dressé l’acte de mariage ou de décès, l’officier de l’état civil en avise la Commune de naissance de l’(des) intéressé(s). Dès que la mention correspondante est apposée, son homologue avise sans délai l’autorité qui a enregistré le PACS.

NB : pour les PACS enregistrés antérieurement au 1er novembre 2017 par le greffe du tribunal d’instance, c’est la Commune dans laquelle est établi ce tribunal qui doit être informée.

L’officier de l’état civil ou le notaire concerné enregistre la dissolution de PACS (la date de la dissolution étant la date du mariage ou du décès) et :

  • envoie à l’officier de l’état civil détenant l’acte de naissance de chaque « ancien » partenaire ou au Service central d'état civil lorsqu'un (ou les) partenaire(s) est (sont) étranger(s), un avis aux fins de mention de dissolution du PACS ;
  • adresse un bulletin de dissolution de PACS (P2) à la direction régionale de l’INSEE ;
  • informe le partenaire survivant, ou en cas de mariage, les deux partenaires de la dissolution du PACS.

La dissolution ne peut être enregistrée que par l'autorité qui a initialement procédé à l’enregistrement de la déclaration conjointe de PACS (officier de l'état civil, notaire, consulat ou ambassade).

NB : pour les PACS enregistrés antérieurement au 1er novembre 2017 par le greffe du tribunal d’instance, le seul officier de l’état civil compétent est celui de la Commune dans laquelle est établi ce tribunal.

Formalités liées à la dissolution du PACS en mairie :

  • Dissolution conjointe : les partenaires peuvent mettre fin au PACS, d'un commun accord, en remettant ou en adressant à l’officier de l’état civil une déclaration conjointe en ce sens. Une fois la dissolution enregistrée, l’officier de l’état civil remettra aux partenaires ou au seul partenaire présent, ou enverra à ceux-ci par lettre recommandée avec demande d'avis de réception, un récépissé d’enregistrement de la déclaration conjointe de dissolution.

  • Dissolution unilatérale : l’un des partenaires peut prendre l'initiative de la dissolution, en faisant procéder à la signification de sa décision unilatérale à l'autre partenaire. Sans délai, l'huissier de justice qui a effectué la signification remet, ou adresse par lettre recommandée avec demande d'avis de réception, une copie de l’acte signifié à l’officier de l’état civil qui a enregistré la déclaration de PACS. Une fois la dissolution enregistrée, ce dernier en informera alors les ex-partenaires, par lettre recommandée avec demande d’avis de réception. L’adresse à laquelle ces avis sont envoyés est celle figurant sur la copie de l’acte notifié par huissier de justice.

Dans les deux cas, l’officier de l’état civil ayant enregistré la dissolution du PACS :

  • transmet à son homologue détenant l’acte de naissance de chaque « ancien » partenaire ou au Service central de l’état civil lorsqu’un (ou les) partenaire(s) est (sont) étranger(s) un avis aux fins de mention de dissolution du PACS ;
  • adresse un bulletin de dissolution de PACS (P2) à la direction régionale de l’INSEE.